04/02/2019
Le Rêve d’Eve (1)
A Natacha
Mon Eve-Cerise
Tu es l’Ultime-Asile
La Destination-Choisie
L’Unique-Etoile à Atteindre
Ma Voie-Lactée
L’Attente dont Je Souffre
Et dont Toi-Seule
A le Pouvoir de me Guérir
Est une Joie-contenue
Qui ne Demande qu’à s’Exprimer
A tout Moment
Ma Lave en Affection
Est Prête à Surgir
Comme la Naissance
D’un Nouveau-Monde
Sois mon Rendez-vous
Innocent et Pur
L’Expression de ma Foi
Je t’Attends
Avec la Fidélité
D’un Loup aux Abois
Tu es les Maux de mes Mots
Et le Remède à la Fois
Mon Amour
N’est pas à Prendre à la Légère
Chaque Jour Loin de Toi
Je me Meurs un peu plus
J’ai Besoin
Que l’On soit Présents
L’Un pour l’Autre
Et l’Un à l’Autre
Viens à Moi
Avant que le Chagrin
Ne m’Emporte
J’ai Soif, j’ai Faim
Comme un Apôtre de ton Heur
Je Ressens
Un Coup-de-Foudre Permanent
Ne m’Oublie pas
Il Faut Nous Voir
Pour Nous Vivre Pleinement
Je Veux m’Eveiller à tes Côtés
Te Voir Emerger
Du Fouillis de tes Cheveux-Noirs
Ton Visage repu de Sommeil
Ta Peau d’Orientales-Tentations
Pour t’Accueillir
Dans la Chaleur de nos Draps
Au Creux de mes Bras
Tes Yeux-Cieux
Bleu, Vert, Gris
Bleu, Gris, Vert
La Providence
Me les Envoie
Pour me Damner
Sur Terre
Fais un Pas avec Moi
Fais-en Encore Deux
Autour de Centre de l’Univers
Puis, Prends ma Main
Pour ne Plus la Quitter
J’ai Envie de t’Honorer
Comme Vénus-Câline
Devenue Vestale
Mon Adoration de Toi
N’est qu’à ses Débuts
Elle ne Peut que Grandir et Croître
Tes Yeux en Amande-douce
Aux Sourcils-Angéliques
Me Troublent d’un Plaisir-double
Le Temps est Venu
De Moissonner nos Rêves
De Tremper nos Lèvres
De se Mordre au Premier-Sang
Une Preuve d’Amour
Ne Peut que se Vivre
Ouvre-Moi ton Cœur
Ma Valentine en Ode
Je te Confesse
Mes Sentiments à Voix-Basse
Pour n’Avoir qu’à me Rapprocher de Toi
Te Respirer et Frôler
J’étouffe en Touffe
J’ai Froid Sans-Toi
J’ai Epousé tes Absences, tes Ombres
Les Feux dont Tu m’Inondes
Pour ton Bonheur, je donnerais le mien
Il Nous faut
Nous Goûter
Du Bout des Lèvres
En Baisers si Nobles
Que Jamais
Tu ne Pourras t’en Séparer
Des Larmes au Frisson
Il n’y a qu’un Serment, une Promesse
Je veux Cueillir
Ta Fleur sans pareil
Cet Instant d’infinie-Beauté
Soumis aux Volontés de tes Grâces
Si Mourir n’est Rien
Ne plus te Revoir est Inconcevable
L’Ivresse est telle à tes Côtés
Que je Braverais bien la Mort
Pour te Rejoindre
Deux Cœurs-profonds
Aux Ames magnifiques et charmantes
Tressaillent en s’Epanchant
A se Plaire, Ils Finissent par se Sublimer d’Emoi
© Jean DORVAL, le 04 février 2019, pour LTC POésie
(1) D’après la Comédie héroïque, Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand ; et les œuvres musicales : Nocturne op.9 No.2 de Chopin, Sérénade de Schubert et Un Sospiro de Franz Liszt
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02/02/2019
Le Grand-Saut (1)
Du Haut de cette Falaise
Où je me suis Jeté
Hier, Aujourd’hui et Demain
Étreignant la Nuit
Les Bras écartés
Pour Mieux Saisir
Les Yeux-Noirs
Du Grand-Soir
La Main du Tout-Puissant
M’a retenu
Suspendu au Temps
Qui Passe et ne se Rattrape pas
Je suis le Corbeau-Noir
Qui Étreint la Mort
Et que Rien ne peut Arrêter
Prêt à Tout
Pour s’Envoler
© Jean DORVAL, le 02 Février 2019, pour LTC POésie
(1) D’après l’exposition Painting The Night du Centre Pompidou-Metz (13.10.2018-15.04.2019), et notamment le magnifique tableau Digue et plage, de Léon Spilliaert, Chalet Royal et Galeries d’Ostende, 1908-1909 (© Collection privée, Courtesy Patrick Derom Gallery) ; et les chansons : In Flux des Sad Lovers and Giants, et Suedehead de Morrissey
23:01 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : le grand-saut, noctunaires, Âme-swan, mousson, le fil-d’invisible, la tendresse de toi, a l’insouciante etincelle, john keats, quand j’ai la gueule-cassée, cimes et châtiments, song d’une nuit d’eté, en ton sud, vendredi-soir, echo-ésie, en elle seule, jean dorval poète lorrain, eu, feu sacré, orage, feu d'amour, jean dorval pour ltc, la mort, la fin du romantisme, jean dorval pour ltc poésie | Facebook |